Le projet consiste à créer un studio d’expérimentation de l’École Urbaine de Lyon dédié à l’étude des formes de l’urbain anthropocène au moyen du dessin. Ce studio propose d’explorer ce que serait un ‘atlas non héroïque des formes urbaines’ au moyen d’une ‘recherche action’ impliquant des temps en résidence, un travail en atelier et des échanges critiques avec l’EUL. 

L’enquête prend corps au sein d’un unique paysage urbain, Givors, territoire énigmatique et anthropisé de longue date, limitrophe de la Métropole de Lyon et situé à l’embouchure de la vallée du Giers.
Le dessin est un outil sélectionné pour sa capacité à fonctionner comme un mode d’observation singulier impliquant d’avoir à passer du temps avec son sujet d’étude, et ainsi à saisir au delà des formes, les processus qui les mettent en oeuvre. Le dessin est un mode de représentation sélectif permettant d’interroger la matière des territoires (humaine ou non-humaine, vivante ou inerte, matérielle ou immatérielle). Il permet de sélectionner certains éléments émergeant en vue de la définition d’un nouveau régime de visibilité. L’enjeu est ici de mettre en dessins le réel afin d’interroger la pertinence des modes de représentation à saisir (où non) ce qui constitue l’urbanité, l’atmosphère ou le parfum des lieux et in fine à élaborer des modes d’enquête réplicables.