








Pernon, lot C2
Le projet présenté ici explore un chemin soucieux d’un habiter désirable, durable, à l’écoute des usages et des vie de chacun·e, de l’époque ou des lieux. Exploratoire donc, ce travail prend quelques libertés par rapport aux sandards, aux habitudes et pratiques courantes.
La morphologie, l’implantation et l’écriture architecturale conditionnent les manière de vivre, la qualité des intérieurs mais aussi et surtout la perception de l’édifice depuis la rue, sa capacité à contribuer au dessin de la ville.
Le projet cherche un dialogue constructif avec le climat, le rythme des saisons, les moments de chaleur ou de froid. Tant par sa morphologie que ses matériaux, l’édifice va bien au delà de la seule ‘résistance thermique’ en incluant l’inertie, l’effusivité, la perspirance, les masques solaires…
A l’intérieur, l’édifice tente de répondre aux manières d’habiter contemporaines où la cellule familiale évolue de manière moins linéaire qu’au cours des générations précédentes. Séparations et unions, foyer monoparental, départ des enfants, accueil d’un proche ou d’un parent vieillisant … invitent à repenser l’organisation spatiale de l’appartement. Les logements dérogent donc quelques peu au ‘standard’ par des dispositifs spatiaux au service d’une meilleur évolutivité : une pièce majeure à la fois distribution et séjour, l’absence de coin jour/coin nuit marqués, des chambres de tailles différentes (14 ; 12 et 10 m2) à l’intimité variée, la présence de vestibules abritant des espaces de rangement, absence de couloir …
Nous défendons ici que la durabilité de l’édifice passe avant tout par des qualités d’habiter justes offertes aux à chacun et chacune afin que l’édifice soit à même de traverser les jours, les semaines, les années …
L’évolution du climat et l’urgence écologique nous imposent une forme de bon sens et le recours systématique à des matériaux bio et géo-sourcés. Le projet adopte une approche « matière » avec le soucis d’employer le bon matériau au bon endroit, de rationaliser les éléments techniques, et ce en faveur de l’économie du projet, de la pérennité du bâti et de notre capacité collective à édifier ce bâtiment en favorisant les savoirs faire et le respect des compagnons.