le déambulatoire

 

Le projet envisage la réhabilitation du déambulatoire, bâtiment de l’architecte Perrin Fayolle des années soixante sur le campus de la Doua à Lyon.

Le projet propose la réhabilitation complète du bâtiment, lui permettant de retrouver un usage confortable et une image renouvelée dans le campus. Pour ce faire, les enjeux environnementaux actuels nous imposent de nous repositionner : Comment définissons nous le confort ? Quelle dépendance aux énergies souhaitons nous ? Quelle place occupe l’architecture dans notre environnement ?

Par ce projet, nous avons questionné l’équilibre délicat entre qualité architecturale, confort d’usage et recours aux énergies. Nos propositions sont les suivantes :

1. faire davantage avec moins.
Plutôt que d’isoler l’ensemble de l’enveloppe du bâtiment, conduisant à chauffer les circulations, le projet prévoit l’isolation et le chauffage des espaces où les étudiants sont amenés à rester statiques. En isolant uniquement la zone constituée par les amphithéâtres, on réduit le volume à chauffer, on constitue une épaisseur tampon, d’atmosphère tempérée, apte à accueillir les déplacements des étudiants à toute saison. On assure à la fois la conservation du caractère du bâti tout comme le respect du décret tertiaire, ne transigeant ni avec l’architecture, ni avec le respect de l’environnement.

2. révéler le projet de Perrin Fayolle
En libérant l’enveloppe de ses prérogatives thermiques, le projet est à même de conserver les qualités architecturales de ce bâti des années soixante, tenant à la finesse des mises en oeuvre : les verres posés bord à bord de la coursive et des claustras des façades Sud et Nord seront remplacées par des verres intégrés dans des cadres acier à la fois fins et solides. De même, les murs percés et poteaux en béton conservent leur faible épaisseur et recoivent une peinture minérale comme lors de leur construction.

3. travailler par soustraction positive
Notre proposition se veut efficace et concise. Il s’agit de retrouver le volume sculptural d’origine en le débarrassant des greffes et rajouts accumulés depuis 60 ans. Ainsi, tous les conduits de ventilation visibles en sous- face de la coursive sont supprimés. Ils sont ramenés en toiture où leur impact visuel est moindre. Les escaliers de secours extérieurs disparaissent. Le désenfumage des escaliers intérieurs Nord et Sud et deux nouvelles issues de secours crées au pieds de ces escaliers permettent l’évacuation du public.

4. garantir le confort par des dispositifs low tech
Le confort des usagers sera garanti par des dispositifs low tech, associant protection solaire passive par brise-soleil, effet de casquette et ventilation naturelle. Soucieux de produire des systèmes pérènes nécessitant un entretien très limité, la protection solaire des baies en longueur de la coursive haute sera assurée par des ailettes métalliques, protégeant des rayons estivaux et laissant pénétrer les rayons plus rasants de l’hiver. Ce dispositif permet également de conserver l’expérience initiale de travelling depuis la coursive haute. Dans le prolongement de chaque escalier, la grande baie toute hauteur prévue par Perrin Fayolle sera traitée par un verre de protection solaire garantissant l’échapée visuelle vers le jardin. En été, une ventilation naturelle sera réalisée par l’ouverture commandée de lanterneaux en partie haute, et par l’ouverture en guillotine de la partie basse des grandes ouvertures sur le parc.

5. constituer la liaison au parc
Le projet souhaite rétablir une relation facilitée des rez-de-chaussée du bâtiment aux espaces verts de la parcelle biologie. Il prévoit ainsi la mise en oeuvre de baies s’ouvrant sur la prairie, permettant des usages entre intérieur et extérieur à destination des bureaux et des associations. Ce dispositif offrira un adressage facilité à ces fonctions et un usage plus inclusif à l’ensemble des étudiant·es. Depuis l’intérieur, la réouverture d’un passage continu à l’arrière de tous les espaces rend plus lisible l’accès aux différents usages et facilité l’évacuation des personnes.

lieu
Villeurbanne
maitrise d'oeuvre
commune (architecte mandataire), volume 2(architecte cotraitant), EPCO(fluides, QE), BE associés(structure), GEC(économie), génie acoustique, studis(VRD), bobi(réemploi)
maitrise d'ouvrage
Université de Lyon
avancement
études en cours
cout
3 M€