Résidence itinérante de 3 semaines
Temps immersif et récolte habitante
Portraits sensibles et sélectifs
Montrer ce que l’on a en commun est le premier pas pour en prendre soin, collectivement.
Sensiblisation et mise en débat
Des affiches thématisées questionnent élus et habitants sur leurs manières d’habiter. Il s’agit d’acculturer sur les enjeux de l’aménagement et de valoriser par l’exemplification des interventions frugales et attentives aux lieux
Projeter et ménager
Des faisabilités architecturales et urbaines sont réalisés dans le cadre de la stratégie de centre-bourg.
Revitalisation de 33 centres-bourgs
au sein de Moulins Communauté
Commune, associé à Interland (mandataire), Urbanis, Village vivant et AID, réalise pour la Communauté d’Agglomération de Moulins une étude sur la revitalisation de 33 bourgs-centres (RCVCB). Nous apportons au groupement les compétences d’architecture et de patrimoine, mais également de transition et de concertation (toutes deux partagées avec Interland). La démarche d’étude de 15 mois s’ancre dans le territoire au travers de nombreuses résidences qui ont permis de mobiliser l’ensemble des acteurs dans la co-élaboration de stratégies de revitalisation de la ruralité bourbonnaise. L’ambition de cette étude sur 33 communes est double :
– Il s’agit tout d’abord d’élaborer une stratégie de centre-bourg spécificique pour chaque commune, de questionner au cas par cas les atouts et faiblesses de sa centralité, à travers une approche attentive et sensible des lieux.
– En parallèle, l’échelle territoriale induite par le fait de travailler simultanément sur 33 communes permet une étude comparative et transversale, afin d’élaborer des stratégies et des coopérations territoriales, avec des outils partagés, et de co-construire un récit territorial.
L’étude, phasée en 4 temps, commence par un diagnostic thématisé, qui prend naissance avec une résidence itinérante de trois semaines sur l’ensemble des communes. Temps d’immersion et de récolte, cette résidence est une concertation citoyenne en présence des élus, qui associe un atelier de travail avec un arpentage physique du centre-bourg. A l’aide d’une camionnette, nous nous installons sur les places, avec du mobilier mobile construit à cette occasion. Nous interrogeons la notion de transition et la réversibilité des espaces construits, laissant apparaître au gré des discussions des urbanités plus renouvelables.
Par la suite, 33 portraits sensibles de bourgs sont réalisés; support d’un diagnostic architectural/urbain/paysager. Mode de représentation sélectif permettant d’interroger l’épaisseur des territoires, ces portraits révèlent les atouts et les faiblesses de chaque centre-bourg, et appellent à élaborer une stratégie de centre-bourg sur la base de la spécificité du lieu, mise en évidence par le dessin. Cet exercice nous fournit la matière nécessaire pour mettre en comparaison et faire apparaître les récurrences, ce que nous appelons les motifs territoriaux : figures d’urbanité, types architecturaux, vocabulaire architectural… Cela participe d’une étude transversale qui met en avant des cas courants : crise du modèle de l’habitat, étalement urbain, vacances dans les centres-bourgs, mouvements pendulaires vers l’agglomération, disparition des commerces de proximité, absence d’entretien du patrimoine ordinaire vecteur d’identité.
Suite à l’élaboration d’une stratégie de centre-bourg formalisé par un plan-guide, l’étude se conclut par la réalisation de fiches actions à visée opérationnelle : faisabilité architecturale, aménagement d’espace public… Citons également le détail opérant, petite intervention attentive aux lieux, conçu pour être mis en oeuvre rapidement et à moindre frais avec des moyens communaux. Le dessin est à nouveau convoqué, utilisant sa puissance narrative comme vecteur de mise en projet, au service d’une diffusion accessible.