Ferme Urbaine

Nous voyons l’architecture comme le temps de la concrétisation en une forme et en un lieu d’aspirations humaines qui n’avaient jusqu’alors pas encore trouvé à se matérialiser. Le projet de la ferme urbaine de « la Terre Des Lièvres » cherche ainsi à donner l’impression « d’avoir toujours existé ». Il cherche avant tout à construire un site, plutôt qu’à insérer des constructions dans un paysage périurbain compliqué.

Les bâtiments sont alignés selon un axe Nord-Sud, perpendiculairement au chemin d’accès de l’exploitation orienté Est-ouest, formant un cardo-décumanus autour duquel s’organise toute la ferme.

Cette disposition vise à intégrer toutes les composantes du projet en un seul mouvement. L’axe Nord-Sud est celui du sens de la culture. Il permet de mutualiser les espaces techniques de la plateforme de compost et de la ferme. Il matérialise le mouvement qui part du déchet jusqu’au légume destiné à la vente en un parvis ouvrant sur les mont d’or. Il permet également de limiter l’intervention sur le site en terme de voirie comme de minimiser le cheminement des réseaux. L’axe ainsi créé fabrique une ligne simple, aisément identifiable dans le paysage caluirard, laquelle émerge parmi les fruitiers, structure, organise et apaise le paysage alentour.

L’architecture de la ferme rend hommage à l’essence des constructions vernaculaires locales, en même temps qu’elle se veut une leçon constructive en matière d’écologie. Chaque matériau que nous avons sélectionné, pierre banchée, béton de site, bois local, brique de terre crue correspond à une ressource locale et à une fonction précise.

Sur la façade ouest, Le soubassement est réalisé en pierre banchée des monts d’or et les murs sont érigés en adobe de terre crue réalisés avec la terre du site. Ce mur accueille une culture de fruitiers en espalier, à l’image des murs chauds dont la présence marque encore le paysage local. La façade Est offre une grande galerie extérieure de service faîte de colonnes en béton de site réalisées sans ossature, avec les cailloux nécessaire à l’épierrage des parcelles agricoles. L’isolation est en chanvre, lequel est cultivé sur place le temps des études.   

Les différents enjeux du programme tiennent tous dans un geste simple et fondateur, afin que l’architecture participe à rendre lisible ce qui est.

Lieu
Caluire-et-Cuire
Maîtrise d'oeuvre
commune
Maîtrise d'ouvrage
Ville de Caluire-et-Cuire
Avancement
Concours perdu - novembre 2023
Surface d'exploitation agricole
5,4 Hectares
Surface bâtie
1400 m2
Coût
1,5M€ HT